Le décrochage de la profession enseignante en lien avec les caractéristiques personnelles et professionnelles des enseignants en début de carrière

  • Mardi 8 mai 2012 à 11 h 10
  • Palais des Congrès, Montréal

Conférencière/Conférencier

Photo de Nathalie Gagnon

Gagnon, Nathalie

    Chargée de cours à l'Université du Québec en Outaouais depuis plus de dix ans au département des sciences de l'éducation, dans les trois programmes du baccalauréat, ainsi qu'au département de psychoéducation et psychologie, Nathalie Gagnon est étudiante au doctorat à la Faculté des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Trois-Rivières, en partenariat avec l'Université du Québec à Montréal. Ses recherches portent sur le phénomène du décrochage professionnel des nouveaux enseignants. Elle a travaillé durant plusieurs années comme conseillère en rééducation, dans plusieurs écoles secondaires et primaires de la région de l'Outaouais, auprès d'élèves présentant des difficultés d'adaptation ainsi qu'auprès du personnel enseignant et intervenants des milieux internes et externes.

Description

    Cette communication vise à analyser les facteurs en cause dans le décrochage de la profession enseignante, chez ceux qui débutent, et ce, par une analyse exploratoire des écrits scientifiques sur l’insertion professionnelle, plus précisément, sur les caractéristiques personnelles et professionnelles qui influencent la décision du nouvel enseignant, du primaire et du secondaire, de quitter la profession. Cette réalité des débuts de la profession affecte les nouveaux enseignants, au point où plusieurs se désengagent et décident de quitter le métier d’enseignant. Selon ses données, l’OCDE (l’Organisation de coopération et dedéveloppement économique) (2002) rapporte que 30% des nouveaux enseignants canadiens abandonnent la profession dans les cinq premières années; actuellement, les chiffres font état de 33 % et, toujours dans le même laps de temps. Pour Houlfort et Sauvé (2010), ce taux de décrochage professionnel reflète « un malaise grandissant dans le monde de l’éducation» (p.5). Ainsi, les conditions inhérentes à la complexité de l’acte d’enseigner, combinées au contexte scolaire actuel, ne favorisent pas la rétention dans la profession enseignante. À ces conditions contextuelles se rattache un grand nombre de facteurs qui semblent être en cause dans le décrochage professionnel chez les nouveaux enseignants (Baillauquès et Breuse, 1993; Chartrand, 2006; Portelance, L., Mukamurera, J., Martineau, Stéphane et Gervais, C., 2008).