Conférencière/Conférencier

Description

Résumé

Les récits nationaux tendent à marginaliser les réalités autochtones, alors qu’ils en ignorent certains aspects ou qu’ils relatent seulement le point de vue des colonisateurs (Battiste, 2013; Donald, 2009; Tupper, 2014). Au Canada, la Commission de vérité et réconciliation (CVR) en a attribué une part de responsabilité aux pans de l’histoire omis de l’enseignement que reçoivent les élèves. Selon cette dernière, « l’éducation doit remédier aux lacunes en matière de connaissance historique qui perpétuent l’ignorance et le racisme » (CVR, 2015, p.131). D’après les auteurs de ce rapport, l’éducation des élèves canadiens est une des clés de la réconciliation, et c’est pourquoi ils ont recommandé l’intégration de perspectives autochtones dans les programmes d’études. Les survivants des pensionnats autochtones croient que pour changer les perceptions des Canadiens par rapport à l’histoire autochtone du pays, il faut que ces perspectives fassent partie intégrante de ce qui est enseigné aux élèves.   Dans un premier lieu, nous présenterons la problématique autour de laquelle s’articule ce projet, alors que le contexte actuel est favorable à l’intégration des perspectives autochtones dans les programmes de sciences humaines. À cet égard, nous soulèverons la question de l’intégration effective de celles-ci dans ces derniers publiés au Canada. Dans un deuxième temps, nous ferons état des perspectives autochtones dans les écrits scientifiques, pour définir le cadre de référence qui servira à réaliser une analyse de contenu des programmes de sciences humaines au primaire. Pour conclure, nous présenterons les objectifs spécifiques et les modalités méthodologiques de cette analyse de contenu.