Auteur(s) : Marie Gaussel
Résumé :
Emblématique des enjeux soulevés par la société de la connaissance, l’éducation tout au long de la vie apparaît aujourd’hui comme un concept fondateur au centre des mécanismes de croissance économique et de compétitivité internationale. De la promotion sociale à l’éducation permanente et continue, les concepts se sont adaptés aux diktats d’une société économique qui requiert des salariés une plus grande mobilité et adaptabilité.
Depuis les années 2000, les grandes organisations européennes et internationales (Unesco, OCDE, Conseil de l’Europe, Commission européenne) préconisent de mettre en place des structures formalisées qui permettraient de reconnaitre plusieurs types d’apprentissages (informels, non formels, autoformation, etc.), de valider de nouvelles formes de certification (VAE) ou encore de renforcer des dispositifs de formation, agrémentés par une démarche d’assurance qualité, au sein des entreprises (DIF).
Ces dispositifs sont cependant largement tributaires de la volonté des employeurs mais également de l’appétence et de la motivation des salariés à se former.
De nouvelles responsabilités pèsent sur l’individu à qui on demande de devenir un « être humain complet », éduqué, cultivé et doté d’une conscience citoyenne. C’est à partir de ce postulat que la recherche en éducation doit recentrer ses problématiques et analyser les divers processus mis en œuvre pour l’apprentissage des adultes et en particulier les relations entre les savoirs académiques et les pratiques professionnelles, d’une part, entre l’université et la formation continue, d’autre part.
Les débats d’aujourd’hui portent sur une nouvelle conception des espaces d’apprentissages avec un éclatement du modèle pédagogique conventionnel, la multiplicité des lieux et des méthodes ou encore la mutation des métiers et des didactiques de la formation tout au long de la vie.