Conférencière/Conférencier

Description

La transformation des systèmes éducatifs, impulsée par les mouvements internationaux en faveur de l’inclusion scolaire, s’inscrit dans un cadre politique et éthique (UNESCO, 1994; OCDE, 2018) qui vise à garantir à tou·te·s les élèves, sans distinction, l’accès à une éducation de qualité, où chacun·e se sent reconnu·e et capable de participer pleinement à la vie de la communauté scolaire. Si cette transformation implique des changements dans la formation des enseignant·e·s, elle pose également la question du développement des compétences des élèves pour qu’ils·elles puissent interagir et apprendre dans des contextes diversifiés. Dans une perspective inclusive, les  compétences psychosociales (CPS) représentent un levier pour promouvoir une école plus juste et respectueuse de la diversité. Elles se définissent comme un ensemble d’habiletés permettant à l’individu de coordonner avec succès ses ressources cognitives, affectives et comportementales, de concert avec les composantes de son environnement, pour atteindre ses objectifs. Tout en s’appuyant sur les aptitudes des élèves, le développement des CPS contribue à renforcer la cohésion du groupe classe et, plus largement, prépare les élèves à vivre dans des sociétés pluralistes. Cependant, les CPS ne sont pas sans poser des enjeux d’équité. En effet, elles peuvent être, paradoxalement, un vecteur d’inégalités entre les élèves, en fonction de leur environnement socio-économique, de leur parcours scolaire, et des ressources éducatives auxquelles elles·ils ont accès. Cette présentation s’appuiera sur les résultats d’une recherche réalisée dans deux classes primaires (canton de Vaud, Suisse) ayant participé à des ateliers d’expression créatrice.  Ces ateliers avaient pour objectif de soutenir le développement des compétences psychosociales et offrir des ressources aux élèves pour apprendre à vivre ensemble et à collaborer dans le travail scolaire.